Premier semestre au Canada : Bilan.

Hello ! Comme vous le savez surement si vous avez lu cette page de mon blog, je suis dans ma première année d’études au Canada, à Ottawa. Le mois de Mai marque le clap de fin de mon premier semestre d’études et comme il fut très enrichissant, j’ai décidé d’en parler ici !

Côté études, ça donne quoi ?

Tout d’abord un petit « throwback » et quelques explications s’imposent. Durant mes deux dernières années lycée j’étais dans la filière scientifique d’un système français. Cependant, en cours, je n’étais intéressée que quand je faisais de l’anglais, de la philo ou de l’histoire par exemple. Il est vite devenu évident que je ne suivrais pas un cursus scientifique plus tard. Ainsi pendant 2 ans, j’ai dû passer mon temps à faire des maths, de la physique alors quand j’ai enfin pu intégrer mon programme à Ottawa, en janvier, ce fut une libération. De plus, à cause des problèmes d’immigration, entre les mois de juin et janvier, je m’étais retrouvée en roue libre, sans école ou université, et mon grand amour des études en a souffert. J’ai donc été particulièrement heureuse de pouvoir m'assoir à nouveau en cours, d’écouter, prendre des notes...

Le premier défi a été de m’adapter à l’enseignement universitaire. Passer d’une classe de 25 lycéens encadrés et connus du prof à des amphis de 170 étudiants où résonne le bruit des claviers d’ordinateurs était le premier gros changement. De plus, on étudiait un nouvel élément à chaque cours alors qu’on pouvait passer une semaine sur un chapitre au lycée. En fait, je n’ai même pas eu le temps de voir passer les semaines qu’on se retrouvait déjà à la première semaine d’examens. L’expression « travailler au jour le jour » prenait alors tout son sens ! Malgré tout, j’ai beaucoup aimé mon premier semestre d’études. J’ai pris 2 cours d’anglais, 2 cours d’histoire et un cours de sciences politiques qui étaient tous très intéressants avec des profs vraiment bien pour la plupart. Mes préférés ont été le cours d’anglais orienté sur la grammaire et le cours d’histoire du monde depuis 1945. Même s’il était assez demandant, le cours d’anglais m’a vraiment permis d’améliorer mon anglais et le prof était super. Quant au cours d’histoire, j’aurais préféré qu’il soit moins américano-centré mais j’ai beaucoup appris quand même et l’ambiance de cours était super.

En ce qui concerne les notes et la difficulté des cours, je dois dire que j’ai été agréablement surprise. Ayant arrêté l’école pendant plus de 6 mois et venant d’un système français, j’avais peur de l’adaptation et je m’attendais à rencontrer beaucoup de difficultés. Cependant, j’ai quand même obtenu des bonnes notes à mes examens et à mes travaux même quand je pensais que c’était une vraie catastrophe. Le plus important reste la régularité dans le travail selon moi. Il faut éviter de se retrouver avec une montagne de choses à réviser à une semaine de l’examen. C’est facile à dire mais c’est la méthode la plus efficace !

Des loisirs ou des activités ?

J’ai eu la chance de pouvoir faire quelques heures de bénévolat ce semestre. Le lundi soir, j’aidais le personnel de l’Église Catholique St Joseph à servir des repas gratuitement à des personnes défavorisées. C’était vraiment bien mais trop court car j’ai dû arrêter brusquement à cause de l’épidémie de coronavirus. Sur le campus, il y a une boutique qui s’appelle la Gratuiterie (the Free Store), qui reçoit des dons en vêtements, en fournitures et objets de tout genre et qui les revends gratuitement aux étudiants de l’université. Je trouve que c’est une belle initiative qui met en avant des pratiques de développement durable alors j’ai également fait du bénévolat dans cette boutique les jeudis matin. Encore une fois, je n’ai pas eu l’occasion de faire beaucoup d’heures puisque les conditions sanitaires ne le permettaient pas mais c’est certainement quelque chose que je referai le semestre prochain.

Je n’ai pas pu faire autant de sport que je le voulais mais j’ai quand même fait une belle découverte : le Djamboola Fitness. Avant que tout soit stoppé par le confinement, tous les mercredis après-midi, je prenais ce cours gratuitement sur le campus. En gros, le Djamboola Fitness est un cours de conditionnement en groupe dans lequel on danse intensément sur des rythmes afro. La coach est vraiment super, elle sait nous motiver même quand on est écrasés par la fatigue et cette séance de sport les mercredis me faisaient vraiment du bien. J’ai aussi eu l’occasion de tester des cours de Zumba que j’ai aimé aussi mais mon coup de cœur reste le Djamboola !

A part ça, j’ai aussi participé à quelques activités organisées par le bureau international par exemple dont un groupe de mieux-être pour les étudiants internationaux. Durant cette session, on a abordé le sujet du stress avec plusieurs autres étudiants. On a tous échangé sur nos expériences avec le stress et les 2 conseillères nous ont aiguillé sur le fonctionnement du stress dans notre corps, sa régulation et les solutions pour le combattre. L’expérience était vraiment enrichissante et éclairante et j’assisterai surement à d’autres sessions.

Des difficultés d’adaptation ? Le mal du pays ?

Concernant l’adaptation, je pense que le plus grand défi était l’hiver. Je savais que le Canada était un pays froid mais quand je suis arrivée début janvier, ça a été une grosse claque. Ayant toujours vécu dans des pays chauds, j’ai eu du mal à supporter la météo. Je trouvais la neige jolie au début mais elle devenait de moins en moins supportable vers la fin. Le pire reste la longueur de l’hiver. Concrètement l’hiver à Ottawa dure jusqu’à mi-avril alors il faut être préparé à tenir jusque-là! La ville d'Ottawa a quand même organisé plusieurs activités pendant l'hiver et je vous laisse apprécier ces photos!

On pourrait croire en partant aussi loin qu’un certain mal du pays se fait ressentir mais ça n’a pas du tout été le cas pour moi. Ma famille me manque beaucoup évidemment mais ma vie à Abidjan, pas tant que ça. Je me suis quand même assez bien adaptée, je me suis fait des amis ce qui facilite l’intégration et comme j’avais des semaines bien remplies je n’avais pas beaucoup le temps de penser à la maison. Je pense que cette facilité d’adaptation vient aussi du fait que j’ai vécu dans plusieurs pays étant plus jeune donc je suis un peu habituée à quitter mon pays pendant de longues périodes.

Voilà ! C'est la fin de ce petit aperçu de mes mois au Canada. J’espère que cet article un peu plus personnel vous aura plu. Pour résumer je dirais que j'ai beaucoup aimé mon expérience jusqu'à présent, que ce soit dans les études où dans les loisirs. J'ai beaucoup de chance d'avoir l'opportunité d'étudier à l'étranger alors je compte bien en profiter un maximum! Dites moi si vous aimeriez voir plus d'articles autour de ma vie ici ou même un autre bilan comme celui-ci !

A bientôt,

Ella.